En janvier, l'amélioration des conditions de crédit se poursuit : comme en décembre, la plupart des grilles de taux reçus sont soit stables, soit en baisse, de 0,15 à 0,40 point.
On observe notamment que certaines banques cherchent ainsi à se « repositionner » face à la concurrence en baissant leurs taux. Une bonne nouvelle pour les acquéreurs !
Ce n'est encore qu'un début de tendance, mais c'est très positif : deux mois sans hausse de taux, c'est du jamais vu depuis l'année 2021.
En moyenne il est actuellement possible d'emprunter à 4 % sur 15 ans, 4,2 % sur 20 ans et 4,50 % sur 25 ans, mais avec des écarts de taux importants d'un profil à l'autre, et d 'une banque à l'autre, en fonction de leur politique commerciale.
Autre signe positif notable en janvier : la possibilité d'obtenir des décotes de taux. En plus de taux de crédit souvent en baisse, les banques pratiquent à nouveau au cas par cas des réductions de taux supplémentaires en fonction des revenus de l'emprunteur mais également de la relation qu'il va mettre en place avec la banque…De quoi obtenez encore 0,15 ou 0,20 point de moins sur le taux.
Les nouveaux taux d'usure pour l'année 2024 ont été publiés fin décembre. Ils resteront en vigueur jusqu'au 31 mars 2024, la révision mensuelle ayant, comme prévu, pris fin en décembre dans un contexte ne justifiant pas sa prolongation.
Sur un an, par rapport à janvier 2023, les taux d'usure ont ainsi augmenté de près de trois et sont donc aujourd'hui suffisamment hauts pour ne plus être bloquants. Du coup les banques peuvent à nouveau prêter tout en dégageant de la rentabilité sur les crédits accordés, un cercle vertueux qui les incitera à octroyer des crédits.
La majorité des établissements de crédit proposent désormais le doublement du prêt à taux zéro, en accord avec un crédit à 0 % plafonné à 20 000 ou 25 000 €, sur 20 ou 25 ans maximum selon les banques. Une bonne nouvelle pour les emprunteurs qui peuvent ainsi bénéficier d'une enveloppe supplémentaire de crédit à 0 % et faire ainsi baisser le coût total de leur crédit.
Par exemple : emprunter 200 000 €, sans prêt à taux zéro, à 4 % sur 20 ans, coûte 90 870 €. Pouvoir bénéficier d'un prêt de 20 000 € à 0 % permet d'emprunter 180 000 € à 4 % et de réduire ainsi le coût du crédit à 81 780 € soit 9 000 € de moins, et l'équivalent du coût d' un crédit à 3,60 %, soit une baisse de taux de 0,40 point.
Par ailleurs, beaucoup de banques proposent aussi des prêts à taux bonifiés pour les primo-accédants qui ne sont pas éligibles au PTZ, pour des montants de 50 000 € maximum, à des taux allant de 0 % à 3,5 %, sous conditions d'âge, de travaux ou d'un bon DPE par exemple.
Ces prêts ont un impact non négligeable sur le coût du crédit, d'autant qu'ils sont cumulables.
Les banques proposent donc des prêts avec plusieurs lignes à des taux différents : le prêt principal, le PTZ et un prêt bonifié complémentaire, avec un vrai impact sur le coût du crédit, mais aussi sur le taux d'endettement lorsqu'un lissage est possible .
Alors qu'en 2023 la plupart des banques avaient fermé le robinet du crédit ou tout du moins limité l'octroi des crédits à leurs propres clients pour l'achat de leur résidence principale, depuis quelques semaines, elles ont levé les restrictions et acceptent à nouveau de financer les projets d'achat de résidence secondaire ou d'investissement locatif. Attention cependant, pour ces projets, dans certaines banques, la durée des crédits peut être limitée à 20 ans et le taux majoré de 0,10 point. Par ailleurs, les banques restent très attentives à l’endettement et à la qualité énergétique du bien pour la prise en compte des loyers futurs.
Il est désormais possibilité d'emprunter sur 27 ans maximum, au lieu de 25 ans pour l'achat d'un bien avec des travaux équivalents à 10 % du montant du bien. Une bonne nouvelle pour les primo-accédants notamment qui vont pouvoir ainsi bénéficier d'un allongement de durée, avec un impact sur leur finettement.
Une banque vient même d'annoncer la réouverture des demandes de financement au-delà de 25 ans, avec une maturité maximale de 30 ans. Du jamais vu depuis fin 2021…
Dans le contexte actuel de prix encore élevé et de taux à plus de 4 %, l'allongement de la durée des crédits est une bonne mesure pour les primo-accédants qui devraient permettre à certains de pouvoir à nouvel emprunteur. En effet, un crédit de 300 000 €, l'allongement de durée de 2 ans entraîne une baisse de la mensualité de plus de 65 € et pour un couple avec 4700 € de revenus, une baisse du taux d'endettement de plus d' un point, ce qui peut faire la différence !